Deux jeunes pianistes françaises, Marion Maurel et Sophie Vindrios, se rencontrent au cours de leurs études au Koningkiljk Conservatorium de Bruxelles et créent le duo Hælix. Issues des classes de Daniel Blumenthal et Piet Kuijken, elles sont toutes deux accompagnatrices à Bruxelles (Académie de Woluwe saint Lambert).
Que signifie « Hælix » ?
Sophie Vindrios : L’hælix est une partie du système auditif. Le mot ne portant que très peu (voire absolument pas) de sens pour le public, nous pouvons ainsi facilement nous le réapproprier afin de représenter le duo.
Marion Maurel : Nous en avons d’ailleurs modifié l’orthographe : le choix du « æ » à la place du traditionnel « é », symbolise notre entente tant amicale que musicale à l’origine du duo.
Vous jouerez au Festival Présence Compositrice cet automne. Quel est votre engagement dans la représentation du répertoire féminin ?
M.M : C’est un engagement essentiel, notamment auprès de nos élèves. Toutes deux pédagogues, nous prenons le contrepied du réflexe habituel qui est de choisir des pièces de compositeurs bien connus. À l’occasion de ce Festival, nous interpréterons une œuvre que Virginie Tasset a composée pour nous, ainsi que du Mel Bonis et du Pierrette Mari.
S.V : Après tant d’années de piano, se rendre compte que l’on ne connait rien au répertoire féminin, c’est un choc – très révélateur de notre apprentissage du piano !

Crédit photo : SDP
Dimanche 27 juin
Festival Superspectives, Lyon
« L’insectarium de Marion et Sophie »
Site Web :
Duo Hælix
Vous avez d’ailleurs créé au Festival de Lyon, L’Insectarium de Marion et Sophie composé par Virginie Tasset :
M.M : Oui. L’Insectarium est un projet qui remonte à la naissance du duo : nous avions envie de proposer un spectacle pour enfants. Pour nous qui sommes professeures, c’est primordial.
S.V : Nous invitons le public à monter à bord du « piano-express » pour un voyage qui lui fera découvrir à la fois l’instrument, la discipline du quatre mains et la musique contemporaine. Les pièces de Virginie participent à cette exploration de l’instrument avec des œuvres pour piano préparé ou encore de la musique électronique qu’elle fait entrer dans le programme. Dans son Insectarium, une introduction électronique raconte l’histoire de la bête qui est à chaque fois l’occasion d’explorer une technique de jeu particulière.
Propos recueillis par Sophie Perrin-Ravier