F. Mendelssohn, Wanderlied
☞ NIVEAU AVANCÉ / CD PLAGE 10
Fanny était une compositrice très talentueuse, sœur du compositeur Félix Mendelssohn. À l’époque, il était mal vu qu’une femme se consacre à autre chose qu’aux tâches ménagères ! Son père disait : « La musique deviendra pour Félix son métier, alors que pour toi elle doit rester un agrément ! » Et son frère lui-même :
« Fanny est trop femme. Elle dirige sa maison et ne pense nullement au public, ni au monde musical. »
On peine à y croire.
Ce morceau est en mi majeur avec 3 #, tonalité lumineuse et optimiste. Cependant, le si# de la mesure n° 2 (quinte augmentée douloureuse), ainsi que la note de passage ré à la basse, créent des dissonances qui jettent un voile de tristesse. Sentez ces tensions pour l’oreille et pour l’âme.
Faites sonner le chant à la partie supérieure en rendant fermes vos doigts extérieurs de la m. droite. Dans l’accompagnement qui est réparti entre les deux mains, jouez un peu moins fort et coulez le poids d’une note à l’autre.
Ce travail d’indépendance de deux voix dans la même main, développe beaucoup les doigts. Exercez-vous lentement.
Notes longues
Au piano, le son commence à mourir dès que nous avons émis la note. Si l’on veut que le chant soit continu, il faut projeter le son de chaque note longue en la jouant un peu plus fort. Imaginez que vous êtes au bowling et que vous visez les quilles au bout de la piste. Il faut anticiper la trajectoire de la boule, imaginer à l’avance où elle va aboutir, puis prendre de l’élan avec le geste. Faites ainsi au piano avec les notes longues.
➜ Conseil technique lié au relief du clavier. Mes. n° 4 : ici, la note de basse si est une touche blanche (basse) du clavier. Mais notre 5e doigt joue juste avant un do#, qui est une touche noire (haute) du piano. En jouant ce si, ne tombez pas de la main, car ce serait contraire au sens de l’harmonie qui est transitoire. Tirez la main vers vous, mais sans vous asseoir, ni casser le poignet.