☞ NIVEAU SUPÉRIEUR / CD PLAGE 15

La fin du cycle des ballades de Chopin se conclut sur l’une des pièces les plus incroyables du répertoire pour piano, inspirée par la musique du passé, notamment et peut-être plus que dans l’opus 23, par celle de J.-S. Bach. L’opus 52 est certainement l’une des plus fortes lumières qui influencera définitivement l’histoire de la musique (Wagner, Debussy, Ligeti, Messiaen…)

Les quelques mesures d’ouverture et l’exposition du premier thème sont peut-être l’expression la plus parfaite du clair-obscur en musique, la lumineuse tonalité de do majeur (cf l’opus 17 de Schumann) se figeant dans la sombre et mate couleur de fa mineur. Le premier thème échappe à toute définition, ce n’est ni la romance de l’opus 47 ou même la chanson de l’opus 38. Il oscille entre la lamentation du Prélude de Bach BWV 857 et les élans contraints d’une danse lente (valse, mazurka).

Le propos est donc beaucoup moins ouvert que dans la Ballade n° 1. Il reste néanmoins extrêmement innovant, jusqu’à la dernière section de la pièce, agité, sombre, comme l’écho halluciné d’une gigue.

Ballades n°1 et n°4 de Chopin, par Denis Pascal (extraits)

La masterclasse

L’interprétation
(Ballade n°4, extrait)