NIVEAU MOYEN / CD PLAGE 14

Les sonates de Mozart pour piano ont été composées au cours de trois périodes disctintes ; la Sonate K. 332 en fa majeur fait partie de celles écrites à Paris en 1778. Elle est très équilibrée, au caractère pastoral et serein. Pour autant, il faut toujours garder à l’esprit les opéras de Mozart pour orchestrer et chanter ses œuvres pour piano, cela facilite grandement l’imaginaire sonore et permet de trouver naturellement des respirations qui façonnent le discours.

Le tempo de ce 1er mouvement, allegro, ne doit pas être trop rapide. Il faut goûter aux harmonies que la main gauche égrène et chanter la main droite en respectant scrupuleusement la ponctuation et le phrasé indiqués. Les intervalles permettent de trouver la bonne déclamation dans cette première phrase, ascendante puis descendante.

La masterclasse

Sonate KV332 1er Mvt, de W.A. Mozart, par Marie-Josèphe Jude

À la mes. 12, on croit entendre un appel de cors, il faudra être bien précis rythmiquement et donner une direction aux accords répétés.

Le passage en ré mineur, mes. 22, trouble le calme et la sérénité du fa majeur du début, avec des doubles croches qu’il faudra phraser et conduire en faisant en sorte que cela ne devienne jamais mécanique.

Le 2e thème, mes. 41, tout en délicatesse, doit rester naturel et souple. Le staccato employé doit rebondir sans sécheresse, et les gruppetti et les « 2 pour 3 » ne doivent pas casser la fluidité du discours.

✔ Une des difficultés de ce mouvement se trouve dans les passages des mes. 56 à 67, 109 à 123, puis 192 à 203.
En effet, il faut arriver à faire entendre le contraste des 1ers temps forte avec les 2es et 3es temps piano en n’exagérant pas cette nuance forte. Et en différenciant les contretemps de la main droite (notés en croches) avec les noires de la main gauche. L’utilisation de la pédale est indispensable, tout en étant très vigilant sur le dosage de celle-ci.

Enfin, comme dans toute œuvre de Wolfgang Amadeus, la difficulté réside principalement dans le fait de trouver un discours et un son naturels, alors que la moindre des inégalités ou des imperfections s’entend nettement, ce qui crée parfois des tensions et de la rétention d’énergie.