L’univers magique de « La Flûte enchantée » a inspiré notre professeur, qui a créé une variation sur l’air poignant chanté par Pamina à l’acte II, « Ach, Ich Fühl’s ». Grâce à ses conseils, développez à votre tour des boucles mozartiennes qui se dérouleront ad libitum autour de ce chant d’amour.

Bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro autour de Mozart. J’ai choisi ce magnifique air n° 17 (Acte II) de Pamina issu de La Flûte enchantée. C’est une page d’une grande puissance mélodique et surtout, c’est un thème qui se prête tout à fait à des développements improvisés. En effet, à la place des « divertissements » écrits par Mozart, je vous propose d’ouvrir plusieurs fenêtres musicales afin d’y intégrer des passages improvisés.

➜ Pour l’interprétation du morceau, je vous recommande plus que vivement de vous référer au disque d’accompagnement de la revue.

Interprétation

Comme vous le percevrez dès les premières secondes du morceau, on cherche avant tout à créer un climat particulier, plutôt mystérieux.

✔ Faites bien attention à l’utilisation de la pédale. Sur la partition, je l’ai indiquée sur les deux premières mesures, mais évidemment on l’utilise sur tout le morceau. Et il faut rester très vigilant dès que l’harmonie change et remonter bien évidemment la pédale pour laisser sonner la prochaine harmonie. Bien faire chanter la mélodie, trouver le bon équilibre entre main gauche et main droite. Ce qui est intéressant dans cette version, c’est que l’on va vraiment faire travailler et muscler nos deux parties du cerveau, le gauche et le droit ! Tandis qu’un côté est rationnel, logique (il s’occupera de bien réaliser l’interprétation), l’autre côté, le créatif, s’occupera de l’improvisation. Et j’ai volontairement arrangé le morceau pour solliciter ces deux parties du cerveau qui dialoguent en permanence.

✔ Dès le début, on improvise, puis on va jouer le texte de la mes. 3 à la mes. 6. Ensuite, nous allons improviser de nouveau de la mes. 9 à la mes. 10 ad libitum (c’est-à-dire de façon illimitée, tant que nous sommes inspirés) puis nous repassons au texte original, puis improvisation à nouveau, etc. Vous avez compris le système.

✔ C’est très important de créer ces connexions dans le cerveau. Cela vous permettra d’entendre beaucoup mieux la pièce musicale, et vous donnera sûrement l’audace de reproduire ce genre de schéma dans d’autres morceaux que vous aimez jouer !

Improvisation

Il y a cinq passages improvisés, toujours encadrés de deux mesures en double barre. Comme je le disais plus haut, ils se jouent ad libitum, c’est-à-dire autant de fois que vous le souhaitez, tant que vous avez quelque chose à dire !

✔ Vous pourrez travailler d’abord l’ostinato à la main gauche seule. Et puis, dans un deuxième temps, vous pourrez jouer la gamme de main droite seule. Trouvez des mélodies à la main droite, et, petit à petit, rajoutez la main gauche, et prenez le temps de travailler ces cinq passages de manière isolée. Référez-vous à nouveau à la version du disque. Je pense que cela vous donnera des idées. Bien entendu, je vous donne des clés d’étude dans la feuille annexe, reportez vous à cette feuille d’exercices. Ils vous montrent des phrases improvisées à partir des gammes. De votre côté, dès que vous avez une idée qui vous plaît, développez-la, et n’hésitez pas à l’écrire sur un bout de papier à musique, puis reprenez-la le lendemain, et ainsi de suite, vous allez voir que votre discours va se développer.

J’espère que ce morceau vous inspirera, j’ai eu beaucoup de joie à l’arranger de cette manière, je vous souhaite un bon travail, et à très bientôt !