Ce dix-neuvième album du pianiste Thierry Maillard ne ressemble point aux précédents. L’énergie habituellement volcanique laisse place à la délicatesse, la complexité des compositions s’évanouit devant un chant plus clair, la limpidité détrône la dextérité. Qu’on ne se méprenne pas toutefois. Il est parfois plus facile de parcourir le clavier avec vélocité que d’énoncer avec une simple beauté une mélodie teintée de mélancolie, de démontrer avec ostentation que de simplement faire chanter le clavier : difficile et désirable simplicité. Thierry Maillard le confesse : « Avec ce disque, j’ai voulu révéler ma face cachée, mettre mon cœur et mes sentiments au service de la musique. » L’intention est belle, essentielle. Comme avec ses partenaires, Thomas Bramerie à la contrebasse et le grand André Ceccarelli à la batterie, il est en haute compagnie, ces dix-sept ballades, chacune d’une durée assez courte, forment un pur régal acoustique et autant de moments de bonheur musical.

Ballades,
Thierry Maillardc
NoMadMusic