Daniel Barenboim annonçait il y a quelques mois se retirer de la scène suite à une grave maladie neurologique. Le maestro qui vient de fêter ses 80 ans dirigera tout de même l’orchestre de la staatskapelle de Berlin à l’occasion des concerts du nouvel an. 

Pianiste publie en exclusivité une longue lettre inédite et poignante signée par le pianiste et chef d’orchestre, agrémentées de photos exclusives de sa collection personnelle.

Il revient dans ces pages sur ses jeunes années. Il raconte notamment son enfance en Argentine, ses débuts au piano à cinq ans et demi. Un texte émaillé de nombreuses anecdotes comme sa rencontre à Buenos Aires à l’âge de 7 ans avec Martha Argerich à peine plus âgée. « Sergiu Celibidache était là et nous a demandé pourquoi nous jouions sous le piano et pas au piano. Il nous a un peu taquinés, puis nous avons joué: d’abord Martha, l’Etude en do dièse mineur de Chopin, puis moi. »

Puis la famille quitte l’Amérique du Sud pour Israël, avec de nombreuses étapes à travers l’Europe.

On croise dans son récit, de grands personnages qui ont façonné l’histoire de la musique. Furtwängler, ou encore Rubinstein qui l’initie au cigare et à la vodka !

« J’étais un adolescent heureux, doté d’une curiosité insatiable et d’un sentiment de joie pure chaque fois que je faisais de la musique, un sentiment qui ne m’a jamais quitté. »

Un témoignage précieux, alors que sa parole se fait rare à retrouver en intégralité dans le numéro 138 de Pianiste.

Crédit photo : SF/Marco-Borrelli