Signalements à l’encontre d’un professeur du CNSM

Une enquête interne est en cours au CNSM de Paris. Elle vise un membre du corps professoral, suite au signalement d’anciens élèves auprès de la direction. Émilie Delorme, la directrice, nous a confirmé cette information. L’enseignant a été temporairement mis à pied, en attendant les conclusions de l’enquête menée par Caroline de Haas via le groupe Egaé. La justice a également été saisie.

L’Orchestre d’Avignon met les compositrices à l’honneur

Le public va enfin pouvoir se familiariser avec le langage symphonique des compositrices. L’Orchestre national Avignon-Provence s’associe à l’association Un temps pour Elles pour faire découvrir ce répertoire méconnu. Premier rendez-vous quotidien du 19 au 24 avril à 19 h sur les chaînes Youtube et Facebook de La boîte à pépites et de l’orchestre pour découvrir Louise Farrenc (1804-1875). Au programme, notamment, sa première symphonie, sous la direction de la cheffe Debora Waldman. Du 17 au 22 mai, Émilie Mayer (1812-1883) sera à l’honneur. Ce sera, espérons-le, les premières d’une longue série !

Crédit photo : Beckton Beach

Lille Piano (s) Festival

Le festival de piano de Lille aura bien lieu ! Rendez-vous incontournable des mélomanes dans la région Hauts-de-France, le festival se déroulera du 18 au 20 juin dans divers lieux emblématiques de la ville, si le contexte sanitaire le permet. Sinon, il basculera en version numérique. Au programme : du jazz, des musiques actuelles et électro, et un récital du pianiste russe de 26 ans Dmitrii Kalashnikov. À noter, surtout, le concert d’ouverture, qui verra se produire Lucas Debargue, révélé en 2015 lors du Concours Tchaïkovski, accompagné par l’Orchestre national de Lille et dirigé par Alexandre Bloch. Cap vers l’Est de l’Europe pour cette performance très attendue, avec le magnifique Concert Românesc de Ligeti et le très virtuose Concerto pour piano n° 2 de Prokofiev.

Théâtres occupés

Au début du mois de mars, une cinquantaine d’intermittents occupent le théâtre de l’Odéon pour protester contre la fermeture des lieux culturels et dénoncer la situation de profonde détresse des artistes. Rapidement, le mouvement fait des émules, et ce sont bientôt plusieurs dizaines de théâtres qui sont occupés dans toute la France. Sur les banderoles, on peut lire : « culture sacrifiée », « six chômeurs sur dix non-indemnisés », ou encore « faut-il vraiment tout sacrifier ? » Fait rare, le mouvement bénéficie le plus souvent du soutien des administrations et des directions des lieux culturels.

D’ailleurs, celles-ci ont organisé une grande journée d’action le 26 mars, baptisée « l’assemblée générale des théâtres ». Les revendications principales : la réouverture des lieux de culture dans le respect des consignes sanitaires et la prolongation de l’année blanche pour les intermittents, ainsi qu’un message plus général de lutte contre la précarité. Le mouvement n’est cependant pas toujours vu d’un bon œil par les municipalités. Citant le non-respect des règles sanitaires, les forces de l’ordre de plusieurs villes, dont Bordeaux, procéderont à l’expulsion parfois musclée des militants.

Quoi qu’il en soit, ce mouvement d’occupation a amorcé un dialogue inédit dans le milieu, et ses répercussions se mesureront encore longtemps après l’évacuation du dernier théâtre.

Un concert test à la Philharmonie de Berlin

Les 1000 places prévues pour le « concert test » du 20 mars à la Philharmonie de Berlin se sont vendues en moins de trois minutes ! L’attente était grande pour ce spectacle à jauge réduite : en supprimant les entractes et les buvettes, en imposant la distanciation, le port du masque et le test PCR avant d’assister à la représentation, les experts espèrent pouvoir mesurer l’efficacité des dispositifs sanitaires dans les lieux artistiques. Et ce n’est que la première étape d’une série de tests mise en place par la ville de Berlin dans une dizaine de salles. L’objectif : pouvoir annoncer la réouverture des lieux culturels le plus vite possible. En attendant les résultats, les Berlinois les plus chanceux ont pu savourer, pour la première fois depuis un an, le plaisir d’un concert vivant.

Crédit photo : Stephan Rabold